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  • Photo du rédacteurNassira Belloula

Menaces contre l’Algérie : réelles ou fictives ?

Dernière mise à jour : 6 sept. 2021



Faut-il avoir peur de ces menaces réellement ? Faut-il mettre cela sur le dos des complotistes ? De l’État algérien qui les brandit comme l’avancent certains pour faire diversion et se maintenir au pouvoir ? Ou faut-il réfléchir sur ce qui se passe actuellement en toute conscience et objectivité ?


L’Algérie est instable, cela est vrai. Elle est en crise, cela est vrai, surtout économiquement. Politiquement c’est une autre paire de manches. L’Algérie n’est pas encore remise sur ses jambes, elle peine tant les séquelles sont nombreuses et handicapantes. Sortir d’une colonisation des plus terribles, il y a tout juste une soixantaine d’années, pas suffisant pour construire un État très fort, surtout à cause de la main mise d'un parti et pensée unique. Elle peine à se relancer, et nous viennent les dix ans d’une guerre des plus barbares et des plus monstrueuses qui va marquer à jamais l’Histoire de l’Algérie, puis lui arrive une autre calamité dans un président animé par la revanche. Le résultat ; une autre vingtaine d’années de perdue, pas seulement. Car cette fois-ci, la résistance des années quatre-vingt-dix à céder place à la complicité, le passe-droit, la connivence, la corruption, le laisser-faire, l’acceptation d’une situation humiliante pour le pays. Des institutions détruites, des partis politiques corrompus, une société civile au pas, une jeunesse sucrée par des prêts bancaires alléchants. Le mal s'est tellement enraciné que les Algériens étaient prêts à voter encore une fois pour un cadre et le défendre, car c’est défendre une situation qui leur sied bien qui leur va bien, impunité, vol, détournement, bakchich, piston, argent gagné facilement, prêts bancaires tous azimuts... et lorsqu’il fallait se réveiller, vingt ans sont passés.


Mais les catastrophes vont s’enchaîner, car au lieu de construire après le Hirak 2019, on s’est mis à déconstruire, essayer de réduire à néant le peu qui reste debout, mais le ciment du pays qui est son armée. Dans le monde entier, aucun pays ne tient sans une armée forte. Irak, la Syrie, la Libye, récemment l’Afghanistan, la déroute et la destruction de l’armée à mener ces pays à leurs pertes.


L’Algérie d’après Boutefkika avait besoin de cohésion, de forces, d’audace, d’union, de capacité et surtout de refonte, la Constitution qui a été rejetée sans être lue ni commentée, l’Assemblée populaire nationale, les municipalités et encore une fois, on a voulu jouer aux pyromanes sans apporter une pierre à l’édifice.


Aucun président au monde ne peut résoudre tous les problèmes accumulés par l’Algérie durant toutes ces années. Nous le savons tous, mais certains sont rentrés dans une haine incompréhensive au point de sonner l’ONU et l’OTAN tout en sachant très bien les conséquences d’un tel matraquage médiatique contre l’Algérie.

Les hirakistes ou activistes qui sont dans leurs droits les plus légitimes dans les revendications sociopolitiques, se sont fourvoyés après le premier Hirak dans une cabale contre le pays en imposant leurs points de vue ; celui de remettre le pouvoir au peuple, de mettre au placard l’armée et de se nommer comme collège capable de diriger le pays. Et, là, des voix conscientes se sont élevées pour dire que l’Algérie n’est pas un jeu d’échecs ni même une société en faillite et qu’elle doit mettre la clef sous le paillasson et l’offrir à tout avenant.


Aujourd’hui, ces mêmes hirakistes, les mêmes noms, les mêmes personnalités se mêlent de ce qui ne les concerne en rien, la politique étrangère du pays. L’Algérie est souveraine dans ses décisions à l’externe, dans ses activités diplomatiques, et aucun hirakiste, chef de parti, écrivain, journaliste n’a son mot à dire sauf défendre à l’interne ses droits et celui de ses concitoyens. Être militant ne donne aucun droit d'interférer dans les affaires d'État. À ce moment-là, c’est aussi de l’ingérence. Et, prêter main-forte aux ennemis du pays.


L’Algérie s’est investie dans le problème libyen en sachant très bien ce qui se trame après sa destruction, c’est son partage en trois petits états où chaque partie aura son quota de dividendes. La même chose risque d’arriver à l’Algérie. Et, c’est cette sonnette d’alarme qui est tirée. Car le projet de démembrer l’Algérie n’a jamais été un secret ni caché et ses protagonistes qui se servent d’éléments à l’interne sont connus. Le schéma imposé au Moyen-Orient est le même que celui projeté pour le Maghreb. Libye s’est fait, le Maroc s’est fait en l’intégrant comme « municipalité » israélienne, la Tunisie passe par des crises dont les responsables sont à chercher dans le Golf Arabique et les islamistes.


Et, l’Algérie, coriace résiste, et résistera. Elle ne sera jamais une multitude de petits états ou « émirats » avec des dirigeants à la solde d’un autre colonialisme, ce rêve fou qui était dans les archives et les documents de certains pays et officines et qui refait surface aujourd’hui.


Edy Cohen est le reflet de son gouvernement et le porte-parole officieux des ennemis de l’Algérie qui s’agitent aujourd’hui et agite la carte du MAK, demain celle des mozabites, puis des Touaregs et des chaouis. La carte publiée récemment par cet élément de leur propagande donne le ton, bien que c’est une nouvelle carte qui vient se substituer à l’ancienne. Ses concepteurs à la limite des gamins ne connaissent rien de l’Algérie. Or ; ce n’est pas l’ancienne carte qui était plus détaillée.



Aujourd’hui, la menace a quitté les coulisses, elle fait son chemin à travers les sionistes qui n’ont jamais cessé de menacer le pays, allant jusqu’à déposer des rapports à l’OTAN contre l’armement de la marine algérienne il y’a quelques années. Le Maroc est devenu la plateforme qui sert de déstabilisation de l’Algérie jusqu’à porter le projet de son démembrement à l’ONU. Les frontières algériennes sont constamment en danger et par là la stabilité du pays. Il faut rajouter les activistes du MAK, Rachad, islamistes, et certaines personnalités qui ont profité du pays comme tant d'autres avant d'êtres éjectés de l'appareil étatique et devenir le relais de l'UE et d'autres organismes et associations connues pour leur hostilité au pays.


Ces Algériens, qui se disent militants, entre activistes, intellectuels, journalistes, écrivains qui signent des pétitions contre leurs pays, des lettres contre leurs pays, des rapports contre leurs pays, à un stade où l’Algérie sort d’une crise sans précédent mélangent revendications légitimes et destruction de l’état algérien. Ils adoptent des positions absurdes, dépassant le stade d’une lutte lutte pour des droits et des réformes, mais s’invitent à la table des vautours genre BHL et savent très bien à ce moment-là qu’ils ne sont plus des militants qui œuvrent pour un projet sain.


L'après Bouteflika, la lutte contre la Covid (comme des tas de pays), la corruption difficile à éradiquer, l'incompétence des cadres, les anciennes pratiques persistent, il faut rajouter d’autres calamités comme les incendies l'Algérie a plus que jamais besoin d’une halte pour se ressaisir, se projeter à l’avant pour peu que les relais nocifs, incohérents, irresponsables et surtout au-deçà de la réalité algérienne cessent leur hostilité, en nourrissant l'eau des moulins marocains, israéliens et des officines étrangères.


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