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  • Photo du rédacteurNassira Belloula

Marylène Lévesque assassinée par un criminel en semi-liberté

Lorsque les droits d’un meurtrier sont plus importants que la vie d’une femme.


Le système canadien des libérations conditionnelles a-t-il failli ? Grandement oui et pour la simple raison, on ne remet pas un assassin dans la rue, c’est lui donner le permis de tuer en quelque sorte. Comment expliquer qu’on puisse libérer un homme ayant massacré sa compagne en 2004 à coup de marteau dans la nature en semi-liberté depuis mars 2019 ?

Je ne comprends pas trop à ces histoires de nomination des commissions des libérations conditionnelles, des accusations des partis de l’opposition, qu’on se renvoie les fautes. Ma logique, ma conscience et le principe de justice me disent ; on ne relâche pas un homme qui a assassiné sa conjointe et on ne le relâche pas pour assouvir ses besoins sexuels. Cet homme condamné à la prison pour le meurtre de sa conjointe a donc bénéficié d’une semi-liberté. Il séjournait dans une maison de transition où une équipe de gestion de cas du Service correctionnel du Canada a convenu d’une « stratégie » devant lui permettre de rencontrer des femmes, mais uniquement dans le but d’assouvir ses besoins sexuels.


Je ressens une telle colère, face à cette histoire et le sort réservé à cette jeune travailleuse de sexe. Elle a été jetée en pâture sans protection, sans qu’elle sache qu’elle mettait sa vie entre les mains d’un tueur, d’un homme violent qui avait le droit de se soulager sexuellement avec la bénédiction des services concernés ! La femme est donc un récipient pour sa saleté de semence. Je ne devrais pas écrire de cette façon, si je le fais et j’ai tous les droits de pointer le doigt vers ce système qui protège les droits d’un assassin et non ceux d’une femme.


En plus, ça défend cette sordide stratégie qui a coûté la vie à une jeune femme. « Si ç’a été octroyé, c’est qu’il y a eu une évaluation rigoureuse qui a été faite. Ce n’est pas un processus qui est pris à la légère », assure Andréanne Samson, présidente de section locale au Syndicat des employé(e)s de la Sécurité et de la Justice, qui représente les agents de libération conditionnelle. Même son de cloche du côté de l’Association des services de réhabilitation sociale du Québec, dont est membre la maison de transition où séjournait Eustachio Gallese.


Bien, voyons donc, c’est tellement bien ficelé qu’on lui avait mis entre les mains un « couteau » et on lui a livré de la « chair fraîche » une jeune fille de 22 ans. Mais, elle compte pour qui la pauvre Marylène Lévesque si pauvre que ses parents ont dû faire une collecte pour lui assurer des funérailles.


Ce gars aura encore un permis de tuer dans quelques années, lui ou tout autre criminel. Qui sait si d’autres assassins ne sont pas dans la nature bénéficiant des mêmes stratégies.

Écoutant Mary-Pier Deschênes qui avait 7 ans quand Eustachio Gallese a froidement assassiné sa mère, Chantale Deschênes, à coups de marteau et de couteau. « Il me semble qu’un suivi pour un meurtrier, ce n’est pas de l’appeler une fois aux deux semaines pour savoir ce qu’il a mangé pour souper ! C’est sûr qu’on aimerait avoir des réponses plus précises au sujet de la personne qui s’occupait de lui. Il y a eu une erreur de jugement ». La fille de la victime s’explique mal comment on a pu laisser un criminel de sa trempe rencontrer une jeune femme dans un hôtel de Québec, avant de la tuer.


En plus, on dit qu’Eustachio Gallese fait face à une accusation de meurtre non prémédité pour avoir poignardé à mort la jeune femme de 22 ans, qui travaillait dans l’industrie du sexe. Le meurtre de sa femme était aussi classé meurtre non prémédité. Il tue à coup de hache et de couteau et ce n’est pas prémédité.





Meurtre non prémédité donc, c’est une peine plus réduite. Saleté de justice, la jeune femme assassinée à l’air d’un objet et non d’un être humain. C’est encore un féminicide pur et simple dans mon langage. Et, dans mon langage de femme en colère c’est un meurtre de premiers degrés la peine est à vie sans possibilité de liberté, mais gageons qu’avec ce système et la légèreté avec laquelle on traite les femmes. Il aura la chance de non préméditer un autre crime.


Je suis en colère cette jeune femme avait le droit d’être protégée. Un féminicide de trop comme si celui de sa conjointe n’avait pas suffi. La presse doit cesser de classer les féminicides dans la rubrique "faits divers » ce n'est pas un délinquant qui a braqué un dépanneur pour un paquet de chips.


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