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  • Photo du rédacteurNassira Belloula

Le mythe fondateur cas des berbères

Dernière mise à jour : 5 sept. 2021


Le mythe fondateur est un récit comme l’indique son nom d'un mélange de mythe, de légendes et de récits oraux et fabuleux qui sont d’origine populaire. Il tente d’asseoir une origine à un pays donné ou à une nation. Souvent, on le lie au concept de l’étiologie (en principe lié à la médecine) qui est un terme, qui renvoie à l’origine d’un pays, d’une nation, d’une religion. C’est un besoin inné chez chaque peuple de raconter ses origines ou de les reconstruire. L’humanité regorge de mythes fondateurs propres à chaque pays. Parfois le vide historique ou chronologie, anthropologique, mais aussi archéologique qui ne répondent pas clairement à un questionnement sur l’identité, l’origine, le mythe entre en jeu. C’est pourquoi on retrouve certains mythes communs à une même région. Or ; le mythe fondateur est puisé dans la mémoire d’un peuple aussi loin qu’elle puisse remonter.

Certaines communautés ou sociétés se fabriquent des mythes fondateurs pour légitimer ou préserver une identité la rattachant à une conception néanmoins proche d’une alliance entre l’histoire ou l’authenticité et la fiction. Ce que les historiens et chercheurs ne cessent d’interroger afin de démystifier cette culture qui peut ressembler à la légitimation d’une origine perdue dans le temps et véhiculée oralement.

Or ; une communauté se base sur ses propres récits, émanant de sa propre culture, terre et identité, oralité, légendes pour se construire ses mythes fondateurs, il y a des mythes fondateurs modernes nous avons l’exemple récemment avec l’importation d’un ancêtre supposé être berbère pour asseoir la légitimité d’un calendrier et le coïncider avec la montée sur le trône d’un pharaon qui est lui un des mythes fondateurs de l’Égypte ancienne et non de la Berbérie. Or ; la Berbérie ne manque pas de mythes fondateur, on aurait pu coïncider le calendrier avec l’unification de la Numidie, La fondation du mausolée d’Imadghassen, les récits ne manquent pas authenticités.

Nous avons un autre exemple. Tous les historiens qu’ils soient de l’antiquité, moyen âge, moderne font descendre les Berbères de Madghis. L’unique nom qui nous vient de loin, très loin même et sa réalité ont transcendé son mythe du moment que son nom nous est parvenu, son mausolée existe, et les rites et les récits le concernant.

Mais, voyons d’où nous vient ce mot amazigh lié à un autre ancêtre tout aussi importé que Shehnoq, Mazigh.

Mais, avant cela, les habitants de l’Afrique du Nord on prit des noms à travers l’Histoire, les plus connus Libyens (nom donné à toute l’Afrique du Nord) dont l’Algérie connue sous la Libye antique. Puis, les Numides et enfin les Berbères qui nous savons qu’il vient de (barbare) tout qui est étranger à la Grèce. Ce sont les trois noms les plus répandus alors qu’ils ont été désignés sous les noms de Maures, Gétules, Garamantes.

Puis, apparaît le mot Imazighens, qui renvoie à Mazigh et à Tamazgha.

Pour commencer Tamazgha est aussi un nom étiologique et récent dans ce que nous avons appelé ces mythes fondateurs. C’est un nom apparût récemment avec le militantisme berbère, il désigne tout l’espace géographique du peuple berbère (et ne comprend pas que l’Afrique du Nord).

Amazigh d’où sont tirés les imazighens. Ce mot désigne chez les Touaregs les hommes libres d’après certains historiens. En Kabylie, ce nom existe comme anthroponyme d’une famille élargie, et dans sa version féminine tamazight la langue berbère parlé au Maroc (ceci ce que dit l’histoire). On le retrouve phonétiquement dans Béni Mazghana (la dynastie fondatrice des Zirides).

Pour l’Algérie, ce mot est apparu au lendemain de la guerre mondiale, soit après 1945; puis est revenu après la crise berbériste durant la guerre d’Algérie (1954).

Selon les sources historiques, ce terme d’Amazigh est un emprunt du grec antique de Mazices de Maurétanie (Hérodote), ou Machly (Bertholon) antiques conquérants de l’Egype et enfin les Maxyes peuple libyen d'origine troyenne (Hérodote) qui conclut que « Ces deux appellations (Machlyes et Maxyes) semblent être deux variantes d'un même nom ».

Amazigh n’est pas un nom propre ni ne renvoie à une personne ou personnalité. Or, beaucoup d’ambiguïté a été nourrie par des militants berbéristes notamment ceux de l’Académie berbère qui ont en quelque sort « fabriqué » des mythes pour les peuples berbères, notamment le drapeau qui ne renvoie historiquement à aucune source fiable. (Par comparaison puisque vous sortez les Catalans leur drapeau s’appelle la sennera (j’ai eu la chance de prendre un module l’Histoire de la catalogne à l’Université de Montréal). C’est un drapeau historique qui remonte à l’an 801 (plus ancien drapeau d’Europe) et avec cela est largement utilisé sans valeur officielle. Je ne conteste ni approuve, je parle d’éléments historiques.


Le drapeau berbère crée au lendemain de l’indépendance soit fin des années 60 par l'Académie Berbère, est apparu dans les années 70 pour être « officialisé dans les années 90 » par le Congrès mondial Amzigh (j’y reviendrai). Puis, ils ont coïncidé le calendrier berbère avec la montée sur le trône d’un pharaon. L’idée de renvoyer le calendrier le plus loin possible ?

Aussi, on tente de faire descendre les Berbères de Mazigh fils de Canaan fils de Noé cherchant ainsi un mythe fondateur sans réelle recherche historique. Le fait que le nom Mazigh est proche phonétiquement de Imazighen a permet encore une fois à des militants berbéristes de jouer sur ce registre. Donc si les Berbères descendent de Cananéens donc nous nous retrouvons dans la possibilité de venir de Palestine-Syrie et non plus du peuple Maxys (Libyéens antiques, mot qui vient de la tribu berbère des Libou qui habitent la région depuis l’âge de Bronze).


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