Dois-je aller sur des lunes et des lunes à la recherche de mouton et de roses, pénétrer des allégories et des fables pour répondre à Macron ce qui est une Nation et si l’Algérie en était une avant que ses ancêtres qui ne sont plus « nos ancêtres les Gaulois », mais nos ancêtres les germains, ce qui est une Nation ?
Oui, cela va paraître tiré par les cheveux pour l’expliquer, car on a besoin ni de texte philosophique ni de texte spirituel ou encore psychologique pour expliquer tout ce micmac dans lequel, il s’est mis, se croyant au diapason de la découverte oh combien historique, non essentiel à sa campagne qui souffre de tous les maux de la France.
Nous ce qui nous intéresse, c'est que nous savons qui nous sommes, d’où nous venons et où nous allons. Nous savons que nous étions une Nation, au début de l’antiquité, bien avant que les Francs ne fassent de la France, la France où Massinissa, un roi né sur les terres numides (Algériennes), de parents numides (Algériens) a crée le premier État-nation,
inspiré par ce qui se faisait à l’époque chez les Grecs, les Romains et les Carthaginois aussi, en unifiant un pays de bout en bout, consolidant sa culture, ses arts, son architecture, son agriculture, son commerce externe, et mettant les bases d’une Nation unie et prospère.
D’autres rois, et émirs viendront par la suite unis aussi par une appartenance territoriale, géographique, humaine, linguistique, spirituelle, sociale créer et recréer à l’infini El Djazaïr dont le nom apparaît la première fois en 960, un nom qui tire ses consonnes et voyelles, de la dynastie algérienne et berbère les zirid ou les dziri qui en donnant ce nom à Alger, la capitale, ils l’ont donné à tout un pays qui est devenu pour Ibn Khaldoun « Bilad El Djazair » pour El Bekri « Bilad El Djazaïr » qui englobe tout le territoire algérien actuel et plus avec ses véritables frontières d’est en ouest, puis de l’Emir Abdelkader qui aussi parle de « Bilad El Djazaïr ».
Chronologiquement parlant de l’an 960 (Zirid), à 1068 (Bekri) et passant à 1378 (Ibn Khaldoun) et enfin arrivant à 1837 (L’Emir Abdelkader). Ceci pour un bout de l’Histoire, et toujours chronologiquement parlant l’Algérie dans la compréhension ou définition de ce qui est une Nation, elle l’était à partir de 202 av. J.-C.(règne de Massinissa).
L’Algérie de par sa superficie est un continent et à des époques lointaines plusieurs royaumes appartenant à un même territoire se sont formés. Une histoire riche qui nous apprend que les royaumes de l’Algérie n’étaient pas des petits royaumes juste indépendants les uns des autres non ils étaient dans leur appartenance unis. Lorsque le danger pointait, les royaumes s’unissaient pour défendre l’Algérie que ce soit celle de l’Antiquité, médiévale, moyen-âge. Et lorsqu’on évoque un royaume commençant tiens par celui des Zirides qui a donné la branche de la dynastie des Hamadites, il englobait l’Algérie entière plus un bout de la Tunisie et du Maroc sous le règne d’un seul souverain Bologhine. Lorsqu’on évoque le royaume de Tlemcen, il ne faut pas oublier qu’il s’étendait du Sahara jusqu’au Penon d’Alger. Et, lorsqu’on parle du royaume des Béni-Abbès, de Koukou et de la régence d’Alger, on oublie pas que certes, ils étaient indépendants les uns des autres jusqu’à une certaine date, mais ils étaient unis pour faire la guerre à tous ceux qui menaçaient l'Algérie ou son intégrité territorial comme les Marocains aidés par les Espagnols qui ont fait des incursions à l’Ouest voulant annexer, Tlemcen, Oran au royaume de Marrakech.
Maintenant, la partie la plus controversée, la régence ottomane, or, cette régence n’était pas réellement fondée sur le terrain. La régence d’Alger à partir de 1659 était complètement indépendante d’Istanbul (en témoigne une documentation et des archives très riche), elle était gérée exclusivement par des Algériens dès l’ère des aghas, suivie par celle des deys. L’Algérie était décentralisée avec quatre beylerbeys, sous l’autorité d’Alger, unie encore une fois, les beys régionaux dépendaient du dey et tous les deys étaient choisis démocratiquement, d'où son nom de la République d'Alger qu'on retrouve dans les traités de paix avec les Nations européennes et américaines. Ils étaient des Algériens de naissances, de parents, parfois juste de naissance ou des chrétiens convertis qui ont opté pour l’Algérie comme pays. Il n’ y avait plus d’Ottomans ni de soldats ottomans, les soldats qui ont gardé leur nom de janissaire se recrutaient localement et avaient des chefs locaux.
Ils se battaient pour l'Algérie surtout contre les nations chrétiennes et les royaumes de Fès et Marrakech. Istanbul envoyait jusqu'à une certaine date un émissaire ; une sorte de consultant auprès des deys et le dernier fut chassé en 1711, par le dey Ali Chaouch, qui avait refusé de l'accueillir, lui refusant même de descendre de son bateau.
Et, en 1830, croulant sous les dettes, de l'argent emprunté à l'Algérie, la France profitant d’une brèche dans la défense algérienne vu que la marine était affaiblie par une guerre contre les chrétiens, partis à la rescousse des Ottomans, la France après avoir implanté des espions réussit à prendre Alger d’abord. Mais, elle a trouvé un peuple avec ses terres, ses croyances, son mode de vie, ses guerriers, sa culture, ses chefs, un peuple alphabétisé à 80 % un peuple qui savait lire et écrire contre moins 40 % de Français qui savaient lire et écrire en 1830, un peuple sous l’appellation d’une Nation a pris les armes jusqu’en 1962. 130 ans d’insurrections, de luttes, de révoltes pour un peuple meurtri par une France coloniale qui a fait de l’Algérien un analphabète.
Oui, je peux vous raconter ce qui est une Nation sans aller sur la lune ni sur les lunes ni faire appel à votre imaginaire avec du mauve et du gris. Il me suffit d'ouvrir les livres sur l'Histoire de L’Algérie pour vous dire ce qui est une Nation.
Et, l'Algérie était une Nation et elle l’est encore.
